Le lendemain, je crois abandonner le charme des Wicklow Moutains en franchissant un dernier col. Dans la montée, une vieille Land Rover s’annonce en klaxonnant et au moment de me doubler, les trois gars serrés sur la banquette avant me hurlent: « Vas-y, vas-y! Vive la France!!! » Ce sont mes voisins de camping!
Mais, comme pour se rappeler à mon bon souvenir, ces chères Wicklow Mountains m’imposent une bonne partie de la journée un paysage de petites collines très exigeant.
C’est une succession interminable de bosses que je dois franchir.
Et, évidemment, ce jour là, ce n’est pas la grande forme. Parti plus tard que d’habitude… Pas de café sympa pour une bonne pause… Rien ne va! Je finis quand même par arriver au camping le long d’une plage magnifique.
Le lendemain je commence la journée par un bain dans la mer d’Irlande.
Pas trop chaud. Juste un autre baigneur mais avec une combinaison!
Je fais un détour par Enniscorthy pour boire un café…
… et visiter le National 1798 Rebellion Centre.
Le gars de l’accueil m’ouvre la porte d’un bureau pour que mon vélo soit en lieu sûr. Puis il me dit qu’il aime la France et surtout Napoléon avant de me montrer le drapeau dans le hall.
On comprend dès les premières salles que la Révolution française joua le rôle de détonateur dans cette première phase de la lutte des Irlandais pour l’indépendance.
La prise de la Bastille fut ici célébrée comme un modèle à suivre.
Mais quand l’Angleterre entra en guerre contre la France, les « United Irishmen » furent considérés comme des traîtres qu’il fallait mater d’autant plus que les Français avaient envoyé un corps expéditionnaire pour les aider.
La défaite des insurgés à Vinegar Hill, fut suivie dans la région d’une répression terrible. 1 habitant sur 6 (hommes, femmes, enfants) perdit la vie. La torture fut systématiquement utilisée. Bref tout l’arsenal habituel d’une armée d’occupation…
Je prends la route de Wexford perdu dans mes pensées et qui me renvoient à la discussion que j’avais eu avec Sachie San. Elle me disait que les Japonais devaient s’excuser pour ce qu’avaient fait leurs pères et leurs grands-pères. Peut on demander aux enfants de s’excuser pour des crimes commis alors qu’ils n’étaient même pas nés , lui avais je répondu ? Mieux vaudrait qu’ils comprennent bien ce qui s’est passé pour ne pas que cela recommence! Sachie San était d’accord avec moi mais s’inquiétait de l’ignorance des jeunes Japonais sur leur histoire et du nationalisme de Shinzo Abe…
Du coup, c’est presque sans m’en rendre compte que j’avale les derniers km pour arriver à Wexford ville commerçante située sur cette large embouchure où je resterai deux nuits avant de rejoindre Rosslare pour le retour
Une dernière pose.
Et une dernière photo de la tente pour Patrick…
Les cycloflâneurs 
Merci pour ce récit des derniers coups de pedale en Irlande, toujours instructif .
Tu seras rentré à la maison pour le WE ? …ça me paraît bien juste . …tu vas pouvoir enlever des vêtements au fur et à mesure car la chaleur revient !
Bon courage !
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La photo de la tente au bord de la mer , qui plus est encadrée, est du plus bel effet 🙂
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Vendredi à Cherbourg. Puis train jusque Rouen où Caticolo doit me récupérer. Si ça m… avec les trains je rentrerai samedi! J’ai recadré la photo car on y voyait mon ombre. Cet effet cadré n’était pas prévu!
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Salut Poé
Moi ce ne sont pas les côtes qui m’épuisent mais les coups de pinceaux de calligraphie chinoise … 6h par jour!
Merci pour le partage de ta visite de l’Irlande. Bon retour.
Amitiés
Freddy
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Est-ce que je vais devoir t’appeler « Maître « ?
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Caticolo: Oh, un café couture! Sympa toutes ces tables de machines à coudre.
Je vois que tu te débrouilles très bien avec les photos et avec ton téléphone ! Ici retour de la canicule, il va falloir envisager de déménager en Irlande….
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Ici il pleut… Enfin. Je ne me croyez pas en Irlande!
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Merci Poê pour ces reportages de cycloflâneur, tu t’es super bien débrouillé avec le blog ! Et si tu veux que Catherine t’accompagne dans ton prochain périple, il va falloir songer à investir dans un vélo d’appartement… En écoutant France Inter ou en contemplant sa machine à coudre, elle arrivera à s’entraîner pour ne pas être larguée dans les côtes ! bon retour !
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